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Démonstrations Une palette de solutions en désherbage alternatif

Présentation effectuée avec le combiné Stihl, équipé d'une double brosse pour un balayage en préventif. ©MFR Ouest Lyonnais Présentation effectuée avec le combiné Stihl, équipé d'une double brosse pour un balayage en préventif. ©MFR Ouest Lyonnais

La pression des législations et des contraintes, toujours plus forte autour des produits de synthèse, impose de chercher d'autres méthodes pour lutter contre les mauvaises herbes...

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La pression des législations et des contraintes, toujours plus forte autour des produits de synthèse, impose de chercher d'autres méthodes pour lutter contre les mauvaises herbes...

Dans le cadre de ses formations pour adultes, la maison familiale rurale de l'Ouest lyonnais(*), à Sainte-Consorce (69), a organisé, le 18 avril, en partenariat avec Lentilly (69), une journée technique destinée aux apprenants et professionnels des espaces verts privés et publics. Plus de 115 personnes (80 % de collectivités) se sont déplacées afin de (re)découvrir les modes de gestion de la flore spontanée sans produits de synthèse, et échanger sur les incidences de la loi Labbé.

La ville de Lentilly vers le zéro pesticideDepuis près de dix ans, Benoît Rebuffat, responsable des espaces verts de Lentilly, et ses équipes, diminuent les consommations de désherbants pour atteindre actuellement un niveau très bas. Parallèlement, des stratégies ont été lancées afin de gérer les adventices. Différents investissements ont été actés. Via le Syndicat de rivières Brévenne Turdine (Syribt) et sa chargée de mission « pesticides », Anne-Fleur Grand, et avec Sébastien Gratier pour la Fredon Rhône-Alpes, Lentilly a signé la charte Zéro pesticide.

Des actions préventives aux solutions curativesLes exposants à cette journée technique, venus de toute la France avec des matériels et techniques adaptés pour les sols, cultivés ou non, et différents types de supports de voirie, ont décliné les évolutions des systèmes et matériels, en situation réelle. Petit aperçu...Richard Goubier, pour la société Guillebert, a présenté une série d'outils manuels de désherbage de dernière génération remettant en cause les préjugés : contrairement aux idées reçues, la binette devient très technique.Pellenc a offert des solutions pour augmenter les rendements en sols cultivés, mais aussi sur voiries perméables, notamment avec des outils électriques sur batterie lithium, comme la bineuse-sarcleuse Cultivion.La société bretonne Oeliatec, spécialisée dans les machines de désherbage à eau chaude, a décliné différents modèles embarqués dans un véhicule électrique ultra compact. La rentabilisation dans ces investissements peut se justifier dans le cadre de marchés publics ou de sites à contraintes fortes.Marc Finas, représentant multimarque pour Finas Motoculture, a mis en démonstration le combi Stihl pour balayage préventif avec une double brosse, tandis que le Réciprocator reste intéressant en curatif sur sol dur. De nouvelles déclinaisons proches doivent bientôt arriver sur le marché.Pour Hege Sols Sportifs, Samuel Escach, unique fabricant de Rapido 192 et prestataire sur les pelouses et les sablés sportifs, a eu l'occasion de réaliser en direct des passages associant rapidité et efficacité.La société Avril Industrie, avec sa Stabnet et ses déclinaisons, a démontré qu'elle gère les voiries perméables, sportives ou non.Gérard David, pour Auxiclean Concept, a pu présenter une gamme de matériels de désherbage vapeur ainsi qu'une version mobile et autonome sur chariot électrique du modèle Auxigreen.La société Yvmo (Yvelines Motoculture) a exposé son désherbeur mécanique à brosse YV500, destiné aux voiries en sols durs. Il est préconisé en curatif, mais également pour une fréquence de passages suffisante en préventif efficace.Présente depuis de nombreuses années dans le domaine, l'entreprise IP Matériels (Innovation et Paysage) a proposé des matériels de désherbage alternatifs dont les thermiques à flammes directes et les machines mécaniques comme les unités Lipco sur cellule motorisée pour des actions curatives ou préventives.Enfin, Pascal Armel pour Echo-Vert Rhône-Alpes, a complété la palette des solutions préventives avec des paillages : toiles biodégradables ou biocompostables, matières organiques ou minérales...

Un besoin crucial d'informationLes obligations légales concernant les collectivités et les contraintes relatives à l'application des phytosanitaires en prestation de service du côté des paysagistes incitent peu à peu les professionnels à s'informer sur les solutions alternatives, analyse Lionel Revollat, coorganisateur de la journée. L'évolution des prises de conscience ne va pas au même rythme dans tous les métiers, et la participation à cette journée montre un intérêt plus marqué par les collectivités.Ainsi, deux associations naturalistes - Arthropologia, représentée par Frédéric Vyghen, et la LPO, Fabien Dubois - ont présenté leurs services aux communes, notamment en actions d'information et de communication.

(*) La maison familiale rurale de l'Ouest lyonnais assure notamment un CS « Taille et soins des arbres », un CAPA « Travaux paysagers » par apprentissage, un bac pro « Travaux paysagers » sous statut scolaire... Tél. : 04 78 19 80 50 ou www.mfr-sainte-consorce.fr

O.M.

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